Divorcer n’est jamais une simple formalité.
Derrière la procédure, il y a des émotions, des enfants, des projets, des souvenirs.
Mais il faut malgré tout avancer, et pour cela, comprendre les différents types de divorce prévus par le Code civil.
Chaque procédure a son rythme, son coût, et ses conséquences.
Certaines nécessitent un juge, d’autres non.
Le bon choix dépend de votre degré d’accord, de vos moyens financiers et de votre capacité à dialoguer.
1️⃣ Le divorce par consentement mutuel : la voie apaisée
C’est le divorce le plus simple et le plus répandu.
Quand les deux époux s’entendent sur tout — la rupture, le partage, la pension alimentaire, la garde, les biens — le juge n’intervient plus.
Conditions
- Accord complet sur tous les points du divorce.
- Deux avocats distincts, chacun représentant un époux.
- Une convention de divorce signée et déposée chez un notaire.
Durée moyenne
Entre 1 et 3 mois, parfois moins.
Coût estimé
Environ 1 000 à 2 000 euros, selon les honoraires et les frais de notaire.
Pourquoi le choisir ?
Parce qu’il est rapide, peu coûteux et respectueux.
Il favorise la communication et préserve les relations avec les enfants.
👉 Calcule la pension alimentaire ou la prestation compensatoire applicable à ton cas avec le simulateur Pensioneo.
2️⃣ Le divorce pour faute : quand le conflit s’impose
C’est la procédure la plus lourde.
Elle repose sur une violation grave des devoirs du mariage : adultère, violences, abandon du domicile conjugal, refus de contribuer aux charges…
Durée moyenne
Entre 18 et 30 mois.
Coût estimé
De 3 000 à 8 000 euros par époux, parfois plus.
Particularités
Le demandeur doit prouver la faute (témoignages, constats, SMS…).
Le juge peut prononcer le divorce aux torts exclusifs ou partagés.
C’est un divorce long, éprouvant, et souvent inutilement destructeur quand il existe d’autres voies.
3️⃣ Le divorce pour acceptation du principe de la rupture
Les deux époux acceptent de divorcer, mais laissent au juge le soin de trancher les désaccords : partage, garde, pensions, biens.
Durée moyenne
Entre 12 et 18 mois.
Coût estimé
Autour de 2 000 à 5 000 euros par époux.
Pourquoi le choisir ?
Parce qu’il permet d’avancer sans reproches ni fautes, en se concentrant sur la répartition concrète.
C’est une forme de divorce “raisonnable”, entre l’amiable et le judiciaire.
4️⃣ Le divorce pour altération définitive du lien conjugal
Ce divorce s’applique quand les époux vivent séparément depuis au moins un an.
Un seul peut en faire la demande, même si l’autre refuse.
Durée moyenne
Environ 15 à 20 mois, en comptant l’année de séparation.
Coût estimé
Entre 1 800 et 3 500 euros par époux.
Pourquoi le choisir ?
Parce qu’il permet de mettre fin à une union depuis longtemps dissoute, sans conflit ni accusation.
C’est une solution neutre, souvent choisie par les couples déjà éloignés.
5️⃣ Divorce et pension alimentaire
Quel que soit le type de divorce, la pension alimentaire reste une obligation légale.
Elle sert à équilibrer la contribution de chaque parent à l’entretien et à l’éducation des enfants.
Le montant est fixé soit par le juge aux affaires familiales, soit par les avocats dans la convention de divorce.
💶 En pratique, la pension alimentaire varie en moyenne de 120 à 600 euros par enfant, selon les revenus et le mode de garde.
👉 Estime ton montant avec le simulateur Pensioneo.
6️⃣ La prestation compensatoire
Indépendante de la pension alimentaire, elle concerne les ex-époux.
Elle vise à compenser une différence de niveau de vie créée par la rupture.
Montant moyen : 10 000 à 40 000 euros, parfois plus selon la durée du mariage et les écarts de revenus.
Elle peut être versée en capital ou sous forme de versements limités dans le temps, et bénéficie d’un avantage fiscal si elle est payée en une fois dans les 12 mois suivant le jugement.
🧮 Simule ton cas avec le simulateur Pensioneo – prestation compensatoire.
7️⃣ Tableau comparatif des quatre types de divorce
| Type de divorce | Accord entre époux | Juge requis | Durée moyenne | Coût estimé | Niveau de conflit |
|---|---|---|---|---|---|
| Consentement mutuel | Oui, sur tout | Non (sauf si un enfant demande à être entendu) | 1 à 3 mois | 1 000 à 2 000 € | Faible |
| Acceptation du principe | Oui, sur la rupture uniquement | Oui | 12 à 18 mois | 2 000 à 5 000 € | Modéré |
| Pour faute | Non | Oui | 18 à 30 mois | 3 000 à 8 000 € | Fort |
| Altération du lien conjugal | Non nécessaire | Oui | 15 à 20 mois | 1 800 à 3 500 € | Faible à modéré |
8️⃣ Choisir la bonne procédure
Le choix dépend de l’état du dialogue et des priorités :
- Si le dialogue reste possible : le divorce par consentement mutuel est la meilleure option.
- En cas de désaccord partiel : le divorce pour acceptation du principe est un bon compromis.
- Si la séparation dure depuis plus d’un an : l’altération du lien conjugal simplifie les démarches.
- En cas de faute grave ou de violences : le divorce pour faute reste la voie judiciaire adaptée.
9️⃣ Est-il possible de divorcer sans avocat ?
La réponse est simple : non.
Depuis la réforme de 2017, la présence d’un avocat est obligatoire dans tous les divorces, même les plus amicaux.
Chaque époux doit avoir son propre avocat, afin que les droits de chacun soient défendus équitablement.
C’est une garantie de sécurité juridique :
- Aucun époux ne peut être désavantagé dans la convention.
- Les enfants sont protégés par un cadre légal clair.
- Le notaire ne peut enregistrer qu’un accord validé par deux avocats.
Tenter de divorcer sans avocat revient à produire un document sans valeur.
Le notaire refuserait de l’enregistrer, et le mariage resterait juridiquement valide.
👉 En revanche, il est tout à fait possible de préparer soi-même les éléments de l’accord avant de consulter un avocat (budget, partage, garde).
Cela permet de gagner du temps et de réduire les honoraires.
🔟 Chercher l’entente, malgré tout
Quel que soit le contexte — adultère, rancune, désaccords —, il est essentiel de préserver une entente minimale.
Les enfants ne souffrent pas du divorce en lui-même, mais de la guerre qui peut l’accompagner.
Une pension alimentaire n’est pas qu’un chiffre : c’est un symbole d’équilibre, un effort réciproque, une manière de construire la suite sans détruire le passé.
Divorcer dans la clarté, c’est aussi donner à ses enfants la chance de grandir dans un environnement apaisé.
🔗 Pour aller plus loin
Pour mieux comprendre les aspects juridiques, financiers et humains du divorce, consultez sur Pensioneo :
